Commandement n° 1 : soignez votre communication
Un projet informatique est un véritable processus : à ce titre, il comporte un début, un milieu et une fin, des entrées et des sorties, et, inévitablement, un lot de livrables, le tout soutenu par une structure organisée. C’est la cohérence de l’ensemble qui permet au projet de tenir et d’évoluer.
Un projet, cependant, repose avant tout sur des hommes. Dans ce contexte, la principale erreur est imputable à l’absence de communication, que ce soit au sein des équipes comme vers l’extérieur. A déplorer, principalement : un manque de savoir-être davantage que de savoir-faire. La mayonnaise ne peut pas prendre sans une bonne communication et une formation adéquate des équipes. Comme la qualité, la communication est un état d’esprit plus qu’une méthode !
Commandement n° 2 : impliquez chacune des parties prenantes au projet
Ne laissez pas votre chef de projet informatique livré à lui-même. Le DSI comme l’entreprise doivent le soutenir, mais pas seulement : votre maître d’ouvrage doit lui aussi assurer son rôle et ses responsabilités de client, et se montrer complètement présent. S’il dit vous faire totale confiance, méfiez-vous : les métiers et la DSI doivent ainsi constituer un partenariat dont le leadership est assuré par le métier concerné.
Commandement n° 3 : vouez un culte aux livrables
Les livrables ont un intérêt majeur : ils permettent de « mettre au point », et donc de tracer le projet. Avec eux, les équipes bénéficient de temps à la réflexion, le contrôle qualité peut s’effectuer, et c’est sur leur base que les validations peuvent être apportées. Chacun ne plaçant pas les mêmes attentes derrière les mêmes mots, la définition des livrables vous évitera par ailleurs de nombreux quiproquos.
Ce point de repère est donc tout bonnement indispensable : les livrables sont tangibles et concrets. Sans livrables, pas d’action. Et, donc, pas d’activité.
Commandement n° 4 : structurez vos projets informatiques
Structurer vos projets, une évidence ? Pas tant que ça, lorsqu’il s’agit d’organiser votre projet en phases et tâches activités (WBS ou OT). Car en ratant une tâche ou en oubliant de gérer une phase, vous allez tout simplement droit dans le mur : réparer une erreur vous coûtera bien plus cher que les actions de prévention qui auront pu être mises en place au préalable. L’organigramme des tâches est donc fondamental pour assurer le suivi du projet, la distribution du travail et l’anticipation des actions.
Commandement n° 5 : misez sur un contrôle qualité intégré dans chacune de vos actions de production
Le contrôle et l’autocontrôle de vos livrables sont la pierre angulaire de toute activité de production. Ils doivent être planifiés systématiquement, pour partir à la chasse aux erreurs qui peuvent survenir dans la mise en œuvre de la mission. S’il est fondamental d’intégrer la qualité aux processus, il l’est tout autant de désigner un collaborateur qui aura pour tâche spécifique de s’en assurer.
Commandement n° 6 : recadrez systématiquement à chaque fin de phase
A la fin de chaque phase, le cycle de management se doit d’être recadré en vue de la validation des livrables. Vous serez ainsi en mesure de mettre à jour les estimations, l’analyse des risques, la démarche qualité ou encore le planning. Et donc de vous préparer pour la phase suivante sur la base d’un planning détaillé. Attention : la maîtrise d’ouvrage doit s’engager dans le recadrage pour engager sa responsabilité en tant que client. Tout le monde sera ainsi certain d’être bien sur les rails du projet.
Commandement n° 7 : sollicitez la participation des futurs utilisateurs
Les utilisateurs sont ceux qui connaissent le mieux le fond du problème : ils connaissent le métier et détiennent les clés de l’appropriation du changement. Les intégrer dans les équipes vous permettra de bien préparer la mise en œuvre et le déploiement de votre projet, et donc la préparation de la conduite du changement. Ne vous en privez pas tant que c’est possible. Sinon, n’hésitez pas à faire appel à un expert en la matière.
Commandement n° 8 : prévoyez des tests dès la conception
N’attendez pas la dernière minute pour penser aux tests. Il s’agit d’un travail considérable : à chaque phase, créez, puis enrichissez les dossiers de tests, et notamment les tests de recettes. La politique de test et l’économie générale du plan de test se prévoient dès la phase de conception. Oubliez de les budgétiser et vous vous retrouverez par la suite dans une situation (très) délicate.
Commandement n° 9 : rappelez-vous qu’il y a une vie après le projet
Dès la conception de votre produit, gardez en tête qu’il évoluera. Un mot d’ordre : l’efficience. Soyez donc raisonnable et préférez un projet qui ne couvre pas la totalité du besoin au lancement et qui vous permette de maintenir les délais, plutôt que de vouloir à tout prix être parfait à 100 % et de garantir un projet qui ne sera jamais prêt à temps. La prise de nouvelles versions dans le temps doit vous inciter à livrer un produit facile à maintenir, mais aussi à repousser dans ces versions ultérieures un certain nombre d’obstacles ou de fonctions périphériques.
Commandement n° 10 : assurez une évolution de vos équipes en phase avec celles des besoins du projet
Au début, il s’agit bien sûr pour vos équipes de comprendre les besoins exprimés par le client. Mais au fur et à mesure de l’évolution du projet, ces besoins vont être amenés à changer : vos équipes doivent donc suivre ! Adaptez et optimisez leurs compétences au gré de son évolution : laissez donc partir certains collaborateurs au profit de compétences plus pertinentes. Il en va du succès de votre conduite de projet informatique.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Quelles sont vos bonnes conduites pour la gestion de projets ?
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