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Avec cette météo, comment garder le moral de vos salariés ?

En ces temps de grisaille et de pluie qui reviennent beaucoup trop tôt, il est bien difficile de garder le moral au beau fixe. En 2013, la météo est souvent devenue le sujet de discussion N°1 entre collègues. D’où l’émergence pour les RH de questionnements légitimes : les salariés peuvent-ils être déprimés par cette météo capricieuse ? Leur efficacité est-elle remise en question par le manque de soleil ? Les basses températures jouent-elles sur le baromètre social ? Eléments de réponse…

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Selon une étude Ifop pour WWF , près de 63% des Français considèrent que le dérèglement climatique représente une menace sérieuse pour leur mode de vie. Les variations brutales et inhabituelles de température, ou les intempéries récurrentes, peuvent provoquer des dépressions saisonnières et ainsi plonger les salariés dans la morosité.

Prenez en compte le climat

Le facteur météo en entreprise est difficilement quantifiable quant à son influence sur le moral des troupes. Parce qu’il est subjectif et donc variable selon les salariés, « mesurer ce phénomène serait trop compliqué et pas forcément utile » souligne Emilie, responsable Ressources Humaines d’un grand groupe. Ce sujet complexe, car intimement lié à l’humain, n’est pas aussi léger qu’il n’y paraît, car on constate son emprise sur les collaborateurs et donc sur la qualité de leur travail. Le psychologue canadien Pierre Faubert observe qu’« en cas d’intempéries, le corps produit plus de cortisol ». Cette hormone influence directement le niveau de stress produit par le cerveau. Alors, quelles conséquences au travail ? Des possibles réactions d’agressivité et d’impatience exprimées par certains lorsque le temps est maussade, mais également une grande fatigue, un stress, parfois intense, ou des dépressions. Autant de symptômes bien réels directement liés au « dérèglement climatique ».

Eclairez vos salariés

Quand vient le beau temps, les individus sont plus heureux, et donc moins stressés. En 2003, David Hirshleifer et Tyler Shumway comparent dans leur étude « Good Day Sunshine » les rendements journaliers de 26 sociétés de bourse selon l’ensoleillement de la journée. Leur conclusion est sans appel : quand il fait beau, la productivité des collaborateurs est nettement plus importante. Parce qu’elle stimule deux substances clés dans le cerveau, la sérotonine et la mélatonine, la lumière a un impact positif sur le moral de chacun et donc sur la motivation. A cet égard, les services Ressources Humaines ont les moyens d’agir en mettant à disposition de leurs salariés des lampes dites à « large spectre », utilisées en luminothérapie, plutôt que des lampes standard et bon marché. Ce procédé a pour but de réguler l’horloge biologique interne. Son fonctionnement est simple : la lampe diffuse une lumière blanche artificielle reproduisant à l’identique la lumière du soleil. Elle booste la bonne humeur. Vous reprendrez bien un peu de soleil pour rester performant ?

Réglez le thermomètre

D’après les recherches de l’Université de technologie d’Helsinki et du Laboratoire national Lawrence Berkeley, la température au bureau a un effet concret sur la productivité des salariés. Dans un environnement à 20°C, les collaborateurs ont tendance à être moins productifs et à commettre plus d’erreurs que dans un environnement à 25°C. En effet, lorsque les températures se rafraîchissent, le corps doit mobiliser beaucoup plus de ressources et la concentration en pâtit. La température dans les locaux doit donc s’adapter à l’organisme humain, compte tenu des méthodes de travail et des contraintes physiques supportées par les salariés. Dans l’idéal, la température “de confort” au travail est estimée aux alentours de 22°C.

Dédramatisez le sujet

Les responsables RH ont tout intérêt à s’intéresser aux aléas météorologiques dans le sens où ils obsèdent de nombreux collaborateurs. « Certains de nos salariés visitent très régulièrement les sites météo tandis que d’autres vont jusqu’à annuler leurs vacances à cause du mauvais temps. D’une certaine façon, ils prennent ce sujet à cœur. Ignorer ce phénomène n’est pas une solution… » souligne Armelle, DRH d’une belle PME Française. Pour dédramatiser, elle a adopté une solution simple et efficace : communiquer sans zone d’ombre et avec humour sur ce sujet fâcheux. Elle a donc diffusé des articles sur le réseau Intranet pour inviter ses collaborateurs à « garder une humeur printanière même si on l’attend toujours le printemps ». Echanger sur le fait que chacun est affecté par le mauvais temps est aussi une manière de resserrer les liens entre les individus et renforce le sentiment de communauté dans l’entreprise.

Ces quelques pistes et idées vous seront utiles pour aborder cette météo 2013 très versatile avec un peu plus de sérénité en cette rentrée.

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