RH

Bien-être au travail : comment la QVT peut réduire l’absentéisme

En constante augmentation depuis 5 ans, l’absentéisme au travail est passé de 30% en 2019 à 44% en 2022. Avec en première cause les troubles psychologiques liés aux risques psychosociaux (RPS), cette hausse d’absentéisme concerne toutes les tranches d’âge, les tailles d’entreprises, tous les statuts et les secteurs. En plus d’affecter l’état de santé global de l’entreprise, les conséquences pour les salariés sont nombreuses. Qu’entend-t-on par le terme « absentéisme » ? Quelles sont ses causes et ses conséquences ? Et surtout, en quoi est-il pertinent de miser sur la QVT (qualité de vie au travail) pour réduire drastiquement cette bête noire des RH ? Nos réponses ci-dessous.

Découvrir aussi :

RH

HR analytics : un nouvel horizon pour la fonction RH ?

Management d'équipe

Formation management d’équipe : Le manager, 1er RH dans le développement des compétences de ses collaborateurs ? (2ème partie)

Assistante

Réponses au quizz sur la gestion du temps

L’absentéisme au travail et ses conséquences pour l’entreprise  

L’absentéisme est un phénomène complexe dont il n’existe pas de définition universelle. Si pour certains, il se définit par son caractère inopiné, pour d’autres il se caractérise par sa récurrence ou encore son intention délibérée.

Comment définir l’absentéisme ?

Le réseau ANACT-ARACT propose cette définition : « l’absentéisme caractérise toute absence qui aurait pu être évitée par une prévention suffisamment précoce des facteurs de dégradations des conditions de travail entendus au sens large : les ambiances physiques mais aussi l’organisation du travail, la qualité de la relation d’emploi, la conciliation des temps professionnel et privé… ».

Cette définition exclue de fait les absences prévisibles telles que les formations ou les congés payés. On définira ainsi l’absentéisme comme des absences soudaines qui perturbent la bonne marche de l’activité et qui sont étroitement liées aux conditions de travail.

On distingue les arrêts de travail courts de 1 à 3 jours qui représentent 40% des arrêts maladie, des arrêts longs de plus de 30 jours représentant, quant à eux, 13% des arrêts mais générant des conséquences bien plus importantes.

Les conséquences de l’absentéisme pour l’entreprise

Pour l’entreprise, l’absentéisme engendrent un double coût, direct et indirect. Les coûts directs concernent les salaires à verser aux employés arrêtés cumulés à des dépenses en « services externes » pour pallier les absences. Les conséquences indirectes ne sont pas à minimiser :

  • Augmentation de la charge de travail pour l’équipe en place.
  • Baisse de productivité e/out de qualité.
  • Désorganisations en tous genres et coûts pour pallier les dysfonctionnements.
  • Coûts de remplacement : formation, intégration et paiement d’un salaire supplémentaire.

Plus le taux d’absentéisme est élevé dans l’entreprise, plus il est dangereux et risque d’entraîner une démotivation générale et, de facto, des arrêts maladie en chaîne.

Quels sont les facteurs d’absentéisme et comment les réduire ? C’est à ce moment que la QVT entre en jeu.

Découvrez notre formation : Préserver votre capital santé en milieu professionnel

La QVT, un antidote efficace pour lutter contre les maux des absents

Si l’on se réfère à nouveau à la définition proposée par le réseau ANACT-ARACT, l’absentéisme serait étroitement lié à la qualité de vie au travail. Commençons par repérer les causes du phénomène avant de proposer des solutions.

Les causes de l’absentéisme

On distingue les facteurs professionnels d’absentéisme des facteurs inhérents à la vie personnelle de l’employé.e.

  • Les facteurs personnels
    Ils regroupent de nombreuses causes telles que les maladies biologiques ou mentales et les contraintes liées à la vie privée : un enfant malade, un deuil, la naissance d’un enfant…

    Les absences causées par des facteurs personnels semblent inévitables, au contraire de celles liées à des facteurs professionnels.
  • Les facteurs professionnels
    Les conditions de travail sont les premières causes d’absentéisme. Elles regroupent l’aménagement des bureaux, le mal-être au travail, l’absence de reconnaissance, les dysfonctionnements organisationnels… Toutes ces causes peuvent générer des troubles anxieux tels que des changements d’humeur, des troubles du sommeil… et plus globalement une incapacité pour l’employé.e de se projeter au sein de la société.

L’autre cause à ne pas négliger est l’articulation entre vie professionnelle et vie personnelle. Rester performant sans négliger sa vie de famille devient parfois mission impossible et engendre une pression pour la santé mentale et physique à long terme.

L’absentéisme résulte souvent de plusieurs facteurs accumulés dans le temps et dépend de chaque personne. Au regard des causes d’absentéisme évoquées, le développement de la QVT s’impose comme une solution incontournable pour lutter contre ces arrêts maladie à répétition.

Découvrez notre formation pour lutter contre les risques psychosociaux

Le maintien dans l’emploi favorisé par le développement de la QVT

La crise sanitaire a mis en lumière la nécessité de développer la QVT et ce, en réponse aux nouvelles exigences des employés tant en termes de liberté que de reconnaissance du travail fourni. Voici quelques axes d’amélioration de la QVT de votre entreprise qui abaisseront le taux d’absentéisme.

  • Améliorer les conditions de travail
    Il convient d’effectuer une analyse poste par poste de manière à proposer des actions adaptées. Changer le mobilier, modifier l’éclairage et améliorer l’ergonomie des postes pour offrir un meilleur confort de travail à vos salariés est une première piste à suivre.
    L’amélioration des conditions de travail passe également par l’aménagement de temps de repos.
    Vous pouvez également travailler sur une meilleure communication ou un accès plus flexible au télétravail.
    Découvrez notre formation Demos : Structurer et piloter une démarche QVCT
  • La formation des managers à l’amélioration de la QVT
    Plus les années passent et plus nous nous orientons vers un management bienveillant tourné vers l’humain et son bien-être.  La formation des managers semble essentielle pour insuffler une santé positive à l’entreprise. Apprendre à communiquer et motiver son équipe, à faire preuve de reconnaissance, de bienveillance, à accorder de l’autonomie n’est pas chose aisée. Et pourtant ! Diffuser un climat de sérénité garantit la bonne santé mentale des collaborateurs ainsi qu’un meilleur engagement de leur part.
  • Favoriser un équilibre vie professionnelle-vie privée
    Un couple difficile à concilier et pourtant indispensable à prendre en considération pour la bonne santé de tous. Cela passe par des directives favorisant le télétravail, limitant les réunions tardives permettant aux collaborateurs de déconnecter pleinement du travail.
    De plus en plus d’entreprises proposent des services complémentaires tels que des micro-crèches d’entreprise, une salle de sport, une salle de méditation… L’avantage est double : ces infrastructures facilitent le quotidien des collaborateurs tout en favorisant la bonne organisation de l’entreprise.

En plus d’encourager le maintien à l’emploi, améliorer la QVT permet aux employés de s’épanouir et de s’impliquer dans la bonne marche de l’entreprise. C’est ce qu’on appelle une solution gagnant-gagnant !

Lisez également notre article « Comment trouver un équilibre vie professionnelle et vie personnelle ».