Formateur

Comment favoriser l’interactivité en formation ?

Pour le formateur, l’interactivité est primordiale lors de ses interventions. En effet, il est important que le groupe réagisse afin que le processus d’acquisition de connaissances se fasse correctement. Voici quelques conseils pour que votre intervention soit le plus interactive possible.

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Mesurer la participation ?

On évalue la participation au degré d’interaction. Il y a interaction lorsqu’il y a des échanges directs et spontanés entre les membres du groupe.

On distingue deux types de formateur :

• Le formateur égocentrique, qui crée uniquement un dialogue animateur-participant.
• Le formateur efficient, qui favorise les interactions entre membres du groupe.

Susciter la participation du groupe

Il est bon de favoriser tout au long de votre exposé l’interactivité qui entretient chez le public une écoute active. Il faut ainsi ménager des moments d’échange qui permettent de contrôler l’assimilation de votre message.

Comment susciter la participation ?

Les différents échanges possibles :

• Demander à une personne du public de reformuler ce que vous venez de dire.
• Demander à quelqu’un de tirer les conséquences du problème exposé.
• Demander une interprétation possible du problème.
• Mettre sur la piste d’une solution, vous invitez l’auditoire à poursuivre.
• Demander l’approbation ou la désapprobation des participants, puis leur demander de justifier leur point de vue…

A quels moments peut-on faire participer son auditoire ?

Avant de commencer et au cours de l’arrivée des participants, vous pouvez établir un climat de confiance et permettre à tout le monde de se sentir plus proche.  Aussi, dès le début du discours, faites les participer pour instaurer des règles claires et précises de communication au sein du groupe. Enfin, tout au long de la prise de parole, incitez à la participation, ou bien réorientez et permettez à tout le monde de se sentir plus proche.

Susciter les questions

Si lorsque vous décidez de passer aux questions, aucune personne n’intervient, posez vous-même les premières questions pour les inciter à poursuivre.

Etablir les conditions de la participation

La participation dépend de 4 types de conditions :

• L’importance numérique du groupe
• Son degré de maturité
• Le moral du groupe
• Le conducteur

Le nombre

Le nombre optimal pour favoriser la participation se situe entre 8 et 12 participants. Ainsi, ils peuvent aisément participer et une dynamique  de groupe s’établit permettant une plus grande richesse des échanges.

La maturité du groupe

Le groupe traverse plusieurs étapes avant de parvenir à maturité. Le formateur doit veiller à ce que ce processus se déroule au mieux.

• Au départ, il doit sécuriser les participants vis-à-vis des autres et vis-à-vis de lui-même de façon à ce qu’ils dépassent leurs craintes et inhibitions.
• Ensuite, il doit veiller à établir un climat de confiance mutuelle. Les craintes étant levées, les participants pourront communiquer entre eux de manière spontanée et sincère.
• Lorsque la communication est établie, la participation se développe dans le groupe. Le formateur doit alors veiller à centrer les interventions sur l’objectif :
o Il doit ajuster les objectifs et s’assurer que les participants en ont connaissance ;
o Il doit établir les règles du jeu, notamment en rappelant l’égalité des droits de chacun dans le groupe.
• Lorsque le groupe est arrivé à maturité, il est capable de s’auto-réguler :
o de définir ses procédures et son cheminement pour atteindre les objectifs en prenant en compte les aptitudes de ses membres et sa marge de manœuvre ;
o de régler lui-même les problèmes internes,
o de mesurer sa progression et ses résultats.

Le moral du groupe

Il n’y a pas de bonne participation dans un groupe qui n’a pas le moral. Il faut donc être attentif aux causes de démoralisation :

• La situation extérieure du participant peut faire pression et peser sur le moral.
• Le passé du groupe : l’influence du vécu de réunions précédentes devra être prise en compte.
• L’absence de perspective d’avenir : si la réunion est sans suite (même pas une trace écrite, compte-rendu…), la démoralisation s’installera dans le groupe.

Le conducteur

Le conducteur peut favoriser la participation :

• en veillant à la qualité de la réunion, à la progression du groupe et à l’atteinte des objectifs ;
• en étant vigilant au climat affectif, en repérant les phénomènes psychologiques individuels ou/et de groupe ;
• en étant assez souple pour adapter son rôle en fonction du déroulement de la réunion : interviewer, animateur, régulateur, etc.

En conclusion, pour rendre son intervention la plus interactive possible, le formateur doit être à l’écoute de ses participants et favoriser les échanges au sein du groupe.

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