L’importance de l’attitude
Tous les codes non verbaux (gestes, mimiques, regards, postures) transmettent des informations. Voici l’impact des différentes composantes de la communication du formateur :
Composante de la communication | Impact |
Gestuelle (non-verbal) : les gestes ou l’absence de geste, l’attitude, le maintien, le regard, les mimiques, la poignée de main, le “look”… | 55% |
Ton de la voix (para-verbal) | 38% |
Les mots (verbal) : vocabulaire, message… | 7% |
Aussi, lorsque le formateur parle en public, il lui faut soigner les apparences car elles habillent son message et lui donnent vie.
L’espace
L’importance de l’espace dans une communication
L’espace dans lequel s’établit une communication nous affecte parfois sans que nous en soyons conscients.
Les rapports peuvent être modifiés selon le lieu où les personnes se situent, par exemple :
• « Être sur son terrain » se révèle souvent être un avantage
• Si un professeur veut établir des relations plus égalitaires avec ses élèves, il les rencontre à la cafétéria et non dans son bureau
Les positions des uns par rapport aux autres peuvent orienter la communication :
• La position face à face manifeste parfois des relations d’opposition, tandis que la position côte à côte atténue une dépendance institutionnelle. La position la plus confortable semble être une disposition à 45°, offrant à l’interlocuteur des angles de fuite
• On sait que le réseau de communication dans un groupe est plus équilibré autour d’une table ronde qu’autour d’une table rectangulaire
Aménager l’espace pour bien communiquer
Toute communication doit intégrer l’espace au sein duquel va s’exercer son champ d’application.
Pour bien communiquer, le formateur doit se placer à distance optimale de son groupe :
• assez près pour que le message puisse être reçu
• assez loin pour ne pas empiéter sur la zone d’autonomie de chacun
Les règles de savoir-vivre, les usages ou conventions déterminent notre liberté de mouvement jusqu’à l’endroit où commence la liberté de l’autre.
Les attitudes
Les attitudes traduisent l’engagement physique du formateur et donnent l’impression :
• soit de force et d’assurance
• soit de faiblesse ou de timidité : jouer avec son stylo, ses bijoux, se déplacer sans cesse dans la pièce est parfois un signe de nervosité et de trac
• soit d’ouverture : posture souple, détendue, avec la tête légèrement inclinée sur le côté
• soit de fermeture : la méfiance s’exprime par une contraction du corps, la tête dans les épaules, le corps ramassé afin de protéger ses points faibles.
La bonne posture à adopter consiste donc à garder le corps souple et placé sur son axe de gravité :
• être face à l’auditoire
• libérer ses bras et ses mains
• reposer le corps sur les deux jambes
• laisser son diaphragme libre
• avoir le corps souple (débloquer les épaules et le torse)
• bien détacher la tête du cou
• n’être ni trop statique, ni trop agité
Ainsi, pour que les comportements parasites disparaissent, le formateur doit les identifier et travailler sa mise en confiance face au public.
En conclusion, prendre place dans l’espace est donc très important pour le pour être écouté et suivi mais nous verrons dans un prochain article que la gestuelle et le langage du corps sont également indispensables pour capter l’attention des participants.