Comment fonctionnent les mémoires à court terme et à long terme ?
La mémoire à court terme est un dialogue, sous la forme de va-et-vient, qui s’opère entre le centre exécutif du cerveau (qui permet de prendre des décisions dans son travail par exemple) et le centre de l’apprentissage (hippocampe) en lien étroit avec le centre des émotions (qui prend en compte le ressenti lié au contexte). La mémoire à long terme s’inscrit pour sa part dans l’écorce cérébrale, c’est-à-dire dans une zone de stockage qu’il est plus difficile de mobiliser lorsque l’on s’éloigne de la date du premier ancrage des informations.
De quelle manière ancrer les savoirs et les aptitudes ?
L’enjeu d’un apprentissage réussi est de faire passer des éléments acquis sur le court terme dans la bibliothèque permanente des savoirs, savoir-faire et savoir-être. Toute nouvelle information laisse une trace, mais pour que l’ancrage soit optimal, il faut multiplier les passages, à l’image des empreintes laissées dans la neige qui disparaissent si l’on ne repasse pas dessus. Les informations les plus ancrées sont celles sur lesquelles l’on repasse très souvent, comme les réflexes acquis pour rouler à bicyclette ou encore conduire une automobile. Les émotions jouent aussi un rôle important dans la consolidation des traces mémorielles. Cela explique que l’on puisse retenir une quantité d’informations liées à un événement qui nous a frappés, par exemple ce que l’on faisait lors du 11 septembre.
Pendant une formation, quelles règles simples permettent de capter l’attention ?
Quelques principes permettent de capter l’attention des participants à une formation ou des auditeurs d’une conférence :
– Trop d’informations tuent l’information. Une personne intègre jusqu’à quatre groupes d’informations différentes. Il est par conséquent pertinent de proposer une présentation ou un plan en quatre parties, trois minimum et cinq au maximum. Le cerveau ne sait en effet pas jongler avec une multitude d’informations reçues simultanément.
– L’introduction et la conclusion sont les moments clés d’une présentation. Ce sont les temps pendant lesquels l’attention est à son maximum. Il est par conséquent intéressant de multiplier les occasions d’introduction et de conclusion via des modules courts de 10 à 15 minutes environ, en intercalant de courtes pauses.
– Les connaissances s’enracinent dans la mémoire en se connectant entre elles. Pour mémoriser un contenu, la mémoire a besoin de relier les nouvelles informations captées à d’autres, plus anciennes et déjà rangées dans la bibliothèque neuronale. C’est en faisant des liens avec les apprentissages précédemment réalisés, récemment dans la même formation, ou antérieurement, que les nouvelles informations s’interfacent.