La pratique du journal, modalités ou petit précis à l’usage de celui ou celle qui tend à bien tenir son journal…
Le journal est tenu au jour le jour. Pour notre expert en formation management de projet, Jean-Roch Houllier, il est nécessaire de s’astreindre à tenir son journal le plus régulièrement possible. On peut écrire le soir ce qui s’est passé dans la journée ou le lendemain ce qui s’est passé la veille. Chaque diariste doit arriver à trouver « son bon moment » (espace spatio-temporel) pour écrire, sachant que quelques lignes par jour peuvent suffire !
En terme de support, les pratiques varient selon les diaristes. Par exemple avoir à portée de main un petit carnet où l’on notera les observations du quotidien ou encore sur ordinateur dans un simple fichier Word. On pourra alors travailler à indexer termes et thématiques abordées.
L’écriture du journal s’inscrit dans le présent. Même avec un petit décalage, on écrit toujours au moment même où l’on vit où l’on pense. C’est un écrit sur le vif, dans le feu de l’action. La spontanéité est donc pour notre expert en formation management de projet de mise, avec éventuellement la force des sentiments, la partialité d’un jugement, le manque de recul.
Le journal ouvre à une écriture transversale. L’objet d’une notation peut être une pensée, un sentiment, une émotion, la narration d’un événement, d’une conversation. Le journal est par nature divers. Il explore la complexité de l’être.
Le journal se développe sur la durée. La durée peut être ou non déterminée en fonction de l’objet du journal du contexte dans lequel va se s’écrire le journal. Le temps d’un voyage, d’une recherche, d’un projet.
La pratique du journal, synthèse des apports pour notre expert en formation management de projet
En bref, selon notre expert en formation management de projet, le journal est « le marteau qui dégage toutes les pépites » du quotidien professionnel.
C’est le processus de mise au travail de la pensée qui est ici mis en exergue:
– élaborer sa pratique,
– développer sa réflexion, créer des débats,
– interroger son implication,
– tenter d’objectiver son positionnement,
– saisir, engranger des données en vue d’être utilisées dans d’autres écrits plus élaborés.
Le journal (figure ci-dessus),
… tel un « observatoire » : au sens d’un axe comportemental, ou « prendre de l’altitude sur…les attitudes » permet de mieux se connaître, de mieux connaître l’autre et de comprendre et appréhender l’autre: identité et altérité sont au rendez-vous!,
… tel « un réceptacle des vécus » au sens du recueil des faits et des observations » pour mieux comprendre a posteriori, consolider, regrouper les informations, tracer les faits,- pour maîtriser, sur la durée, le déroulé d’un projet par exemple et pour en extraire les éléments phares à des fins diverses, par exemple « la reprise des faits » si les conditions l’imposent, le post-mortem du projet.
… tel un « laboratoire des idées » au sens d’un axe de l’innovation et de la créativité pour découvrir, redécouvrir, pour donner « sens commun » aux idées initialement sans rapport apparent et pour innover et rebondir sur des nouvelles idées (réincorporées au quotidien, formalisées dans des brevets, etc.).
Notre expert en formation management de projet Jean-Roch Houllier et notre diariste, Isabelle Houllier terminent donc cette série d’articles consacrés à l’utilisation du journal dans le management de projet.