La cohésion du groupe est le premier objectif de la formation militaire
« Il y a une règle qui est immuable dans l’armée. En situation de crise sur les terrains de combats, on tient pour ses co-équipiers et grâce ce qui nous relie à eux. La création d’un esprit collectif passe avant toute transmission de savoirs ou de savoir-faire. Pendant le 1er mois d’intégration dans la Légion étrangère, l’unité fonctionne en mode clos 24 heures sur 24 pour apprendre à vivre ensemble. Des binômes francophones/non francophones sont créés. La recrue francophone est notée sur le niveau de français qu’il a participé à développer chez son partenaire. Réussites individuelles et collectives sont intimement mêlées. C’est le ciment de la culture militaire. »
Dans l’armée, tous les managers sont des formateurs
« L’armée ne débauche pas de dirigeants d’entreprise pour devenir colonels. Les officiers passent tous par le terrain. Et apprendre à former ses troupes fait partie des aptitudes nécessaires pour gravir les échelons qui mènent aux plus hauts postes de commandement. Un officier est nécessairement manager et formateur. C’est ce qui garantit la cohérence entre la formation et le vécu au quotidien dans le travail. Un échange d’informations ultra rapide est structuré et organisé pour que les retours d’expérience des terrains de guerre, y compris et surtout les échecs, nourrissent le plus haut niveau de décision. La transmission en retour vers les troupes sur le terrain vise à anticiper les dangers pour sauver des vies civiles et militaires. »
Chaque militaire est acteur de la prospective sur l’évolution des métiers
« La formation est structurée en deux temps forts. D’une part l’acquisition des savoirs, savoir-faire et savoir-être qui constitue un socle partagé. D’autre part le développement de capacités d’adaptation permanente aux opérations à venir. Pendant une situation de combat, qui est l’aboutissement de la préparation du militaire, la décision du chef est effectivement exécutée sans aucune discussion. En dehors de ce temps très spécifique, lorsqu’il s’agit de préparer les futures opérations, chacun est invité à prendre des initiatives, challenger les stratégies et suggérer d’autres options. Les décisions du chef ne seraient pas respectées sur le terrain de combat s’il n’opérait pas ainsi en période de préparation. Tout militaire participe ainsi à la prospective sur l’évolution des métiers et des usages de l’armée. La rotation dans les affectations dynamise le système. Face à de nouveaux défis permanents impossible de s’endormir. Développer ses capacités d’adaptation est un entraînement permanent qui permet de basculer et d’intervenir sur les nouveaux terrains de guerre par nature inconnus. »
La formation dans l’armée c’est :
3,9 millions de journées de formation par an pour les 215 000 militaires et 160 000 pour les 64 000 civils, soit 22 milliards d’euros dédiés à la formation et à l’adaptation aux opérations. 1 personne sur un terrain d’opération de guerre = 3 personnes (1 personne sur le terrain, 1 personne qui se prépare à intervenir, 1 personne qui revient d’opérations et prépare ses successeurs).
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Nous espérons vous revoir à l’occasion de notre prochain événement. Vous recevrez une communication par email avec la date du prochain Learning Circle, son contenu et le formulaire d’inscription.