1° Niveau : Le manager n’a aucune compétence
Si un manager ne possède aucune compétence tant organisationnelle qu’opérationnelle dans les domaines sur lesquels il travaille, il ne pourra pas valablement manager son équipe, quel que soit le style qu’il essaiera de choisir.
Souvent, il le négligera ou en minimisera l’importance, quelquefois il prendra un conseiller extérieur pour l’assister et l’aider sur le plan organisationnel.
• Si le domaine en question représente une part importante de son activité, il y a une faute manifeste de management à l’échelon supérieur.
• Sinon, il aura intérêt à s’en débarrasser, dans la mesure du possible.
• Si ces domaines sont nombreux ou importants, son équipe ressentira très rapidement ses lacunes, et le manager risque d’être rapidement décrédibilisé car jugé incompétent.
2° Niveau : Le manager a une compétence opérationnelle
Un jeune manager nommé pour ses qualités techniques est souvent compétent sur le plan opérationnel, et pas ou peu sur le plan organisationnel. Il sait très bien faire lui-même, mais n’a pas encore pris le recul nécessaire pour évaluer les objectifs possibles et les moyens nécessaires pour les atteindre.
• Il a les compétences requises pour adopter un style directif, dans lequel il sera reconnu pour ses compétences, et un style persuasif.
• Il aura beaucoup plus de mal à adopter un style persuasif et un style participatif et encore moins délégatif, pour lesquels ses compétences organisationnelles ne se seront pas encore affirmées. Il estimera ses propres solutions supérieures à celles que proposent ses collaborateurs. Il aura alors tendance à imposer ses vues, voire à faire le travail lui-même, il manifestera une résistance forte pour laisser de l’autonomie à ses collaborateurs.
3° Niveau : Le manager a une compétence organisationnelle
Le manager est compétent sur le plan organisationnel (compétence de type « maîtrise d’ouvrage »), et pas ou plus sur le plan opérationnel. Il ne sait pas ou ne sait plus faire lui-même, mais il a une bonne culture générale sur le sujet et sait parfaitement ce qu’on peut attendre d’opérationnels en termes de résultats, de moyens à mettre en œuvre, de délais et de contrôle d’activité.
C’est fréquent chez des managers expérimentés qui ont cessé d’avoir une activité opérationnelle dans le domaine en question. Ils le connaissent encore bien, mais moins dans ses derniers développements techniques. En revanche, ils savent ce qu’on peut en attendre et quels sont les moyens à mettre en œuvre. Ils peuvent discuter technique avec les intéressés et se rendre compte de leur compétence.
• Ces managers ont du mal à adopter les styles directifs, voire persuasifs, même s’ils le voulaient, par manque de connaissances techniques à jour. Quand ils le font, leurs collaborateurs ont souvent un petit sourire en coin, car les détails les plus récents du métier leur font défaut.
• Ils sont parfaitement à l’aise dans les styles participatifs et délégatifs, dans le cadre desquels l’initiative vient de leurs collaborateurs et où ils n’ont qu’à arbitrer entre les solutions qui leur sont proposées.
4° Niveau : Le manager a une double compétence opérationnelle et organisationnelle
C’est le niveau de compétence rêvé, qui permet au manager de jouer de toutes les possibilités.
Cependant, le piège est de placer son niveau d’exigence trop haut, et d’être tenté de réaliser lui-même, dans une optique de grande qualité, une part trop importante du travail qui pourrait avantageusement être confiée à d’autres.
Dans son prochain article notre expert en formation management d’équipe, vous présentera cinq styles de management !