La réduction des coûts tient lieu de stratégie dans les entreprises. Est-ce une bonne pratique en informatique ?
Lorsque la conjoncture est défavorable, tous les domaines de gestion doivent faire l’objet d’une réorganisation avec pour objectif, entre autres, la limitation des dépenses. Les informaticiens ont aussi le devoir de rationaliser leurs choix et d’optimiser leurs dépenses.
Vous êtes donc un allié des costs-killers.
Hé, pas si vite ! Le costs-killing sans discernements, tel qu’il est souvent pratiqué, peut conduire au non-sens…
Pouvez-vous argumenter ?
L’entreprise tire ses ressources de la commercialisation de biens ou de services. Les unités productrices pour être actives, efficaces et rentables, doivent bénéficier d’un soutien logistique sans faille.
Or, des économies excessives conduisent :
– A l’obsolescence des équipements et des logiciels. Les schémas directeurs se concrétisent par des plans glissants avec un renouvellement des matériels sans cesse repoussé et une cartographie applicative figée.
– Au recrutement de techniciens moins expérimentés. La pression sur les salaires conduit à privilégier les jeunes recrues sortant de formation.
Les conséquences sont multiples :
– Une vulnérabilité du système d’information. La sécurité a un coût. Les impasses ont pour conséquences des risques élevés d’intrusion avec des données confidentielles dévoilées, des risques de paralysie de l’activité par des nouveaux virus ou par des pannes récurrentes.
– Une baisse des performances des équipes sur le terrain. La bonne volonté ne suffit pas à compenser l’absence d’outils essentiels et la lutte contre une concurrence mieux équipée ne laisse que peu de chances.
– Des pertes de clients mécontents. L’efficacité de nos équipes, en termes de temps de réponse ou de taux de succès, est perçue à l’extérieure, par les clients, comme un niveau de qualité de service. Il existe un seuil d’exaspération au-delà duquel les bas couts ne constituent plus, pour le client, une compensation suffisante.
Une méthode ?
Dessinons deux colonnes.
Dans la première, chiffrons les gains liés aux recommandations de costs-killing.
Dans la deuxième, évaluons :
– les éventuels surcouts engendrés par la baisse des performances ;
– les éventuels manques à gagner consécutifs aux clients mécontents ;
– les conséquences des éventuels risques de perte d’intégrité du système d’information ;
– le cout de l’intervention des costs-killers.
Si les gains l’emportent nettement, alors la recommandation de réduction des couts est pertinente.
En conclusion ?
En toutes circonstances, efforçons-nous de ne pas céder aux modes et restons rationnels.
Rappelons-nous cette citation de l’investisseur Victor Raccat : « En entreprise, quand on commence à économiser les trombones, il vaut mieux penser à faire autre chose ! ».
Vous avez un projet de cost killing ou souhaitez en savoir plus, contactez-nous et échangeons sur votre projet.
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