Formateur

Le formateur et l’évaluation de la formation

L’évaluation fait partie intégrante de l’action de formation et est d’autant plus utile qu’elle permet au formateur d’avoir un retour précis sur son travail. Bonnes ou mauvaises, les appréciations permettent au formateur d’avancer et de faire les ajustements nécessaires dans ses formations.

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Bonnes ou mauvaises appréciations : quel apport pour le formateur ?

Les bonnes appréciations sont bien sûr un motif de satisfaction pour le formateur ! Cependant, il convient de ne jamais baisser la garde et de considérer que chaque nouvelle session amène les mêmes enjeux et la même obligation de qualité et doit être appréhendée comme une « première ».

En ce qui concerne les mauvaises appréciations, au-delà de son premier sentiment (de refus, de désintérêt…) le formateur doit savoir analyser les raisons qui ont autorisé les participants à faire connaître leur mécontentement. Celles-ci peuvent avoir des origines diverses, inhérentes à la formation ou externes à elle. Elles sont à l’évidence à prendre en compte pour les sessions suivantes.

Si la formation ne répond pas aux besoins réels des apprenants, il y a lieu de redéfinir les objectifs de la formation avec le service formation commanditaire de la session.

Il n’est pas exclu que la demande ait été mal formulée ou mal traduite amenant ainsi à définir un contenu inadapté. Le rôle du formateur est alors de faire connaître au service formation les attentes concrètes des participants.

Les carences du formateur peuvent être dues à plusieurs facteurs :

• absence de maîtrise du sujet traité (ou trop grande expertise) :
• manque de maîtrise des techniques pédagogiques ;
• désintérêt signifié pour les personnalités appartenant au groupe ou pour le groupe lui-même…

Qu’il s’agisse d’une raison basée sur des critères objectifs d’appréciation ou sur des critères subjectifs, le changement de formateur peut être la mesure qui s’impose si les appréciations sont très mauvaises et généralisées à l’ensemble des participants.

En tout état de cause, le formateur doit faire son autocritique…

Ce changement ne doit cependant  pas être vécu comme une sanction (qui peut d’ailleurs ne pas être méritée). En réalité, il est fréquent de constater qu’une session qui s’est « mal passée » crée un précédent entachant les sessions suivantes.
En outre, il est aussi fréquent de constater que les mauvaises appréciations peuvent être dues à un décalage entre l’approche qu’ont les participants d’un sujet donné par rapport à celle du formateur lui-même : c’est souvent le cas lorsque le formateur a un niveau d’expertise élevé.

Les facteurs inhérents au groupe de formation sont multiples et doivent être analysés en concertation avec le commanditaire de la formation.
Créer des groupes les plus homogènes possible est en soi une condition idéale pour réaliser des formations. Le formateur ne maîtrise pas les facteurs d’hétérogénéité mais les subit. Sauf à concevoir des méthodes pédagogiques appropriées (travaux en ateliers par exemple), il convient d’être vigilant à la composition des groupes par rapport à plusieurs critères :

• les niveaux hiérarchiques présents au sein du groupe ;
• les niveaux de compétence ou d’expertise ;
• les contentieux éventuels entre les participants ;
• les enjeux à géométrie variable pour chacun des participants à l’issue de la formation…

S’il existe une bonne raison de mécontentement due à l’un de ces facteurs, c’est alors la formation elle-même qui peut être remise en cause.

L’évaluation est donc un outil indispensable d’autodiagnostic pour le formateur. Elle lui permet de faire un bilan de son action et de déterminer des voies d’améliorations. Grâce à cette évaluation, le formateur pourra apporter des modifications à ses programmes ou méthodes pédagogiques.

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