Le bien-être en entreprise, une utopie ?
L’OMS définit la santé comme “un état de complet bien-être physique, mental et social, [qui] ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité”. Santé serait donc égale à bien-être : dans ce cas, comme le pointe le rapport “Bien-être et efficacité au travail”(1), les “entreprises ne peuvent limiter leurs actions aux risques psychosociaux (RPS)”, c’est-à-dire uniquement sous l’angle de la souffrance.
Un constat qui tombe à point, puisque l’intérêt pour la promotion du bien-être au travail connaît un engouement qui ne se dément pas. Envisager la question de manière réaliste est donc tout à fait possible, si on admet que la gestion des RPS reste essentielle, mais ne représente qu’une partie des éléments à prendre en compte pour améliorer le bien-être des salariés en entreprise.
Pour y parvenir, il est donc nécessaire d’apprendre à considérer l’ensemble d’une situation, à savoir les ressources présentes dans les entreprises et ce qui favorise leur épanouissement, plutôt que de pointer uniquement les dysfonctionnements et les difficultés. C’est ainsi qu’il sera possible de replacer, comme il se doit, le bien-être et la qualité de vie au travail au cœur des débats sociaux.
Une conciliation possible avec la notion de performance
La performance est pour sa part un terme utilisé pour qualifier la qualité d’un résultat obtenu par une entreprise. Le résultat est directement lié aux valeurs véhiculées dans et par l’entreprise. Si le seul objectif valorisé de cette dernière repose sur le gain financier, la logique économique sera susceptible de tout écraser sur son passage, ce qui ne pourra garantir pour autant la pérennité de l’entreprise.
Pour gagner des parts de marché, l’entreprise a au contraire tout intérêt à intégrer de façon durable l’amélioration des conditions de travail et de l’organisation, afin que le travail soit source de santé, et non de mal-être. Il s’agit d’un véritable choix stratégique dans la performance. Il parait de plus en plus évident aujourd’hui, qu’un investissement significatif dans le capital humain et la mise en œuvre de pratiques de gestion des ressources humaines respectueuses et cohérentes peuvent donner un avantage concurrentiel et résulter en une meilleure performance financière pour les entreprises. Comme le souligne Jacques Lecomte, l’un des principaux experts de la psychologie positive francophone, le facteur humain doit être central et moteur dans la démarche de valorisation du bien-être en entreprise, tout particulièrement lorsqu’on parle de management d’équipe.
Management d’équipe : la formation au service de la conciliation entre bien-être et performance
En effet, lorsqu’il s’agit de management, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à comprendre qu’il est nécessaire de faire le choix d’un investissement dans le capital humain, et de cesser de considérer les hommes comme une ressource jetable. Un choix stratégique durable qui offre aux collaborateurs la possibilité de faire leur travail dans les meilleures conditions possibles. Car, rappelons-le, des conditions de travail correctes sont un facteur de santé, et la santé conditionne la qualité du travail. Comme le souligne Yves Clot, enseignant-chercheur et professeur de Psychologie du travail au CNAM, une délibération collective sur les visions du travail est nécessaire à la santé, car elle permet d’intégrer la variabilité du travail au quotidien et donc de définir des compromis sur l’organisation et les moyens nécessaires à la performance.
Managers d’équipe, comment inscrire la notion de bien-être dans la réalité de votre entreprise ? Et comment prendre en compte ses nombreux facteurs, comme le social, la santé, l’organisation, les conditions de travail, le management… selon des enjeux aussi bien politiques, scientifiques et économiques que de l’ordre de la santé publique ?
Une formation adaptée vous permettra d’appréhender la science du bien-être qui ne cesse de se développer, comme en témoigne la littérature en pleine expansion dans le domaine. Vous serez ainsi en mesure de vous frotter à la théorie, mais aussi de découvrir les outils de mesure du bien-être et les pratiques opérationnelles qui émergent des différents travaux des spécialistes du sujet, et d’étudier dans le détail les piliers essentiels de la santé au travail, que sont le sens au travail, une charge de travail raisonnable, le soutien social, la possibilité de développement personnel et la reconnaissance.
Vous saurez dès lors procéder à des choix stratégiques bénéfiques au bien-être de vos équipes comme à votre performance, tout en confrontant vos intuitions aux données et aux faits dont vous disposerez. Une formation adaptée vous permettra ainsi de suivre l’invitation de l’ANACT à “revisiter le tryptique travail, performance, gouvernance des entreprises en portant une attention particulière au rôle des acteurs (managers, partenaires sociaux, experts…), à la confiance nécessaire au partenariat et à la qualité du dialogue social”. Et de replacer, donc, la question des RPS dans une logique globale intégrant l’organisation et les conditions de travail dans leur ensemble (pénibilité, vie professionnelle, vie privée…).
Vous aussi, vous souhaitez appréhender les déterminants du bien-être au travail et en faire profiter vos équipes et votre entreprise, en vue de l’amélioration de votre performance ?
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(1) “Bien-être et efficacité au travail”, rapport remis au Premier ministre en février 2010, qui croise le regard d’un dirigeant, d’un syndicaliste et d’une DRH