RH

Objectif : retraité… et heureux !

​La retraite n’est pas un long fleuve tranquille pour qui n’a pas appris à voguer. De la date de départ au pot d’adieu… c’est une préparation millimétrée qui garantit de vivre pleinement cette nouvelle phase de sa vie. On est parfois persuadé d’avoir fait le tour de la question. Une petite révision ne fait pas de mal. Présentation de 6 conseils et idées incontournables par Francis Weismann, spécialiste des solutions de retraite, de prévoyance et d’épargne pour les professionnels et les particuliers, et intervenant Demos.

Découvrir aussi :

RH

Quelles postures adopter pour un management 3.0 ?

RH

Le “onboarding” ou comment réussir l’intégration d’un nouveau dans l’entreprise

CPF

Le contrat de professionnalisation

​1- Un an avant : se faire confirmer sa date de départ par l’Assurance retraite

C’est à partir de sa date de naissance que l’on peut estimer sur le site de l’Assurance retraite l’âge légal pour son départ. Après une première estimation à partir des outils en ligne, sollicitez un « entretien informations retraite ». Ce rendez-vous pour une analyse sur mesure se prend en ligne si vous avez créé votre espace personnel ou par un simple appel téléphonique au 39 60 pour joindre l’Assurance retraite. Le site internet de l’institution livre déjà quantité d’informations utiles. Les consulter permet de s’attacher à votre situation personnelle lors de l’échange.

2-Pour les indépendants, c’est le RSI qui est la porte d’entrée

Si vous avez travaillé toutes vos carrières comme travailleur non salarié (TNS), c’est auprès du régime social des indépendants (RSI) que vous devez vous tourner en appelant au 36 48. Un premier niveau d’informations a lieu par téléphone si nécessaire avant une prise de rendez-vous physique. Si vous avez eu un parcours qui alternait des périodes comme travailleur indépendant et d’autres comme salarié, vous avez le choix de vous adresser à l’Assurance retraite ou au RSI. Les deux caisses ont accès à l’ensemble de vos droits et peuvent vous donner une information consolidée notamment sur le montant de votre retraite.

3-Informer son employeur au moment opportun

C’est vous qui décidez de votre date de départ en retraite. Votre employeur ne peut vous y pousser… sauf si vous atteignez l’âge de 70 ans. Dans ce cas, c’est le motif de « mise à la retraite par l’employeur » qui s’applique à la demande de l’entreprise. Les conditions sont prévues dans la convention collective. Pour un départ avant 70 ans, vous devez prévenir votre employeur 2 et 6 mois à l’avance. Ce délai légal est aussi précisé dans votre convention collective.

4-Partager et transmettre ses compétences

Certaines entreprises structurent un passage de relais entre ceux qui partent et ceux qui restent. C’est idéal pour ne laisser s’échapper aucun savoir-faire. Lorsque votre employeur n’a rien prévu, initiez-vous même des temps d’échanges même informels. Sans cette étape, un sentiment de dévalorisation et de dépréciation de vos talents peut s’installer, comme une impression de ne plus rien valoir. Avec une activité professionnelle de 40 années, il est certain que vos pairs ont quelque chose à apprendre de vous avant votre départ.

5-Partir avec panache

Le jour J approche, le traditionnel pot de départ dans la salle de réunion peut faire l’affaire. Mais libre à vous de fixer la barre plus haute. Façonnez donc une sortie de piste à votre image. Un point de rendez-vous en dehors de l’entreprise, un déjeuner dans votre resto préféré, une activité qui marque le coup… Osez. C’est un cadeau que vous vous faites à vous-même. Ce moment va donner de vous image pétillante, qui donnera envie à vos collègues de garder le lien. Revenir dans les locaux pour les fêtes, être invité aux événements familiaux de vos proches collègues… c’est toujours agréable.

6-Éviter le « et maintenant, que vais-je faire ? »

Se réveiller le premier jour de sa retraite et se demander « bon maintenant, je fais quoi ? », c’est un peu tardif. Attendre d’avoir du temps pour se demander ce que l’on va en faire risque de vous faire passer, voire rester, par la case « découragement ». Pour enchaîner assez rapidement sur des projets stimulants, il faut avoir engagé ces nouvelles activités lors de vos dernières périodes d’activité professionnelle. Sport, bénévolat, culture, voyage… l’éventail des possibles est à son comble, chacun avec ses envies et ses moyens.
Le dernier conseil, qui peut paraître évident, mais qui n’est pas toujours mis en œuvre, c’est de garder une posture d’ouverture permanente : rencontrer de nouvelles personnes, se mettre en action, donner des coups de main… tout ce qui tourne vers les autres prolonge la durée de vie… et rend cette période passionnante.