De l’expert 2483 à l’ingénieur des compétences
« La réforme fait sauter l’obligation pour le service formation de produire la fameuse déclaration 2483. Cela peut être “effrayant” de prime abord pour les responsables formation s’ils asseyaient leur légitimité professionnelle sur ce passage obligatoire imposé. Mais peut-on dire que les salariés, notamment des petites entreprises, qui n’émargeaient pas dans ce précieux sésame échappaient à l’évolution de compétences. Rien n’est moins sûr. La fin du 0,9, chassé par l’investissement formation est à l’image de l’évolution de la fonction formation. Ses missions vont s’enrichir d’une palette de nouvelles compétences vouées au développement professionnel et personnel des collaborateurs et à la performance des organisations en appui du capital humain, notion en émergence en lien étroit avec le renforcement de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), de la qualité de vie au travail (QVT)… Les responsables formation qui n’anticipent pas la mesure de la transformation de leurs propres fiches de poste vont rester sur le quai de la mise en œuvre de la réforme de la formation. Au-delà des périmètres et missions propres du responsable formation et compétences (RFC) c’est bien les attentes et commandes des entreprises qu’il faut ajuster vis-à-vis d’une fonction en pleine évolution »
Un rôle d’ambassadeur du développement RH via la formation et les compétences
« Pour faire de la mise en place des entretiens professionnels et du compte personnel formation (CPF) dans l’entreprise des vecteurs de réussite des équipes, les responsables formation doivent devenir des ambassadeurs du développement RH. Ils vont plus encore qu’hier être en contact avec un grand nombre d’acteurs dans l’entreprise (direction, managers, représentants du personnel…) et en dehors (Opca, branches professionnelles, organismes de formation, services de l’Etat, sources de financement, réseaux professionnels…). Pour réussir à faire travailler tous ces interlocuteurs au service du développement personnel, de l’employabilité des collaborateurs et du développement économique de l’entreprise, il doit adopter des modes de fonctionnement agiles s’inscrivant dans une approche d’accompagnement et de facilitation des changements ».
L’enjeu : insuffler une conduite du changement permanent
« La formation devient le bras armé de la transformation de l’entreprise au gré des évolutions technologiques et économiques de l’environnement des entreprises et des organisations. Les missions des responsables formation vont s’en trouver enrichies, à condition qu’ils sachent relever ces nouveaux défis : recherche de financement, négociation paritaire, contrôle de gestion, évaluation de la performance, ingénierie pédagogique innovante, développement digital, gestion en mode projet… Les responsables formation ont tout intérêt à se former mais aussi à échanger sur leurs pratiques pour expérimenter de nouveaux usages. La conduite du changement réussi passe très souvent sur le terrain par la formalisation, dans des accords signés avec les partenaires sociaux, de pratiques qui reposent sur des retours d’expériences réussies ».
Pour en savoir plus sur le Groupement des acteurs et responsables formation (GARF) http://www.garf.asso.fr/