La mise en place d’une couverture de risques vous impose certaines dispositions :
1. Analysez rigoureusement le risque (exposition ou sensibilité). Le risque dépend de la nature de l’activité : appel d’offres, import-export, sourcing et clients internationaux. Il s’agit alors de définir, projeter, parfois extrapoler les flux (frais variables et fixes, chiffre d’affaire, investissements, intérêts, etc.) et de leur associer une maturité précise. La qualité de couverture dépend généralement du degré de précision des prévisions financières et commerciales. La construction d’indicateurs clés permet de mesurer ce risque.
2. Choisissez le contrat de couverture à traiter : contrats spot, à terme, dérivés, structurés. La stratégie de couverture s’établit en fonction du cash flow prévisionnel et de la part de risques que l’entreprise souhaite supprimer (ou conserver). La limite entre couverture et spéculation devient alors étroite et tend parfois à animer les débats. La connaissance du marché et le contexte macro-économique dans lequel votre trading s’opère est fondamental pour prendre les bonnes décisions. L’analyse technique, confrontée à l’analyse des cash flows de l’entreprise, sert alors l’intérêt de son dirigeant ou directeur financier.
3. Identifiez un partenaire privilégié pour traiter l’opération : le trading représente une étape clé dans la couverture de risques. Il s’agit concrètement d’obtenir un prix d’exécution de la part d’une institution (votre Banque, Coface) ou d’un courtier afin de passer votre ordre.
4. Analysez à posteriori les risques et assurez-vous que les transactions suppriment (ou limitent) réellement la part de risques à couvrir. Apres avoir traité les contrats nécessaires, il est essentiel de contrôler l’impact des opérations sur votre trésorerie en termes de risques et de cash flows. Le reporting systématique présente ici un intérêt considérable car il confirme le succès de la couverture de risques.
5. Assurez-vous que la transaction traitée sera correctement “bookée” (enregistrée), valorisée et comptabilisée dans le compte de résultat (“juste valeur”). Les normes IFRS exigent l’application d’une méthode précise et homogène de valorisation.
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