Santé au travail

Santé au travail : « En un an, les demandes de formations au bien-être dans l’entreprise et en développement personnel ont connu une augmentation de 30 à 40% ».

. Virginie Bessou, directrice de projet Demos et experte en formation santé au travail, fait le point sur cette nouvelle tendance.

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C’est une croissance sans précédent : « En un an, les demandes de formations au bien-être dans l’entreprise (ergonomie, gestion du stress et des conflits, incivilité par exemple) et en développement personnel ont connu une augmentation de 30 à 40% », selon Virginie Bessou, directrice de projet, experte en formation santé au travail chez Demos. La plupart des demandes se font par la voie du DIF, et si les employeurs – ne percevant pas directement l’adéquation compétences/poste – avaient auparavant tendance à refuser ces formations à leurs collaborateurs, ils ont aujourd’hui bien évolué. Ce succès est porté par un phénomène presque mécanique : l’obligation légale depuis 2005 de prendre en compte et de développer la santé au travail, ce qui a contraint les entreprises à justifier d’un plan d’action pour prévenir les risques psychosociaux (RPS), dans un contexte médiatique où les cas de salariés « à bout » devenaient chaque semaine plus fréquents. Puis, le succès des formations RPS a été tel que leur champ d’application s’est élargi à des notions plus globales comme celle de bien-être au travail qui arrive en tête du catalogue DIF de nombreuses entreprises. L’évolution a également porté sur les publics : « Au début, ce genre de formation santé au travail était plus ou moins réservée aux managers et top managers. Désormais, les collaborateurs sont intégrés dans la politique de l’entreprise, et le DIF permet de former au bien-être – et de soulager – des populations moins « cols blancs» »

 

 

Privilégier des actions courtes et récurrentes

 

 

Pour notre experte en formation santé au travail  –– les entreprises ont peu à peu pris conscience du mal-être de leurs collaborateurs. Le succès des formations estampillées « bien-être et développement personnel » en DIF montre bien qu’il ne s’agit pas simplement de remplir une obligation légale, mais que la structure même de l’entreprise en France nécessite une réelle politique de prévention replaçant l’humain au centre des pratiques. C’est pourquoi des formations se sont organisées autour de demi-journées récurrentes (4 heures chacune). « Dans le domaine de la santé au travail, l’avenir est dans les actions courtes et répétitives : c’est en y revenant régulièrement que les salariés pourront en tirer un apprentissage efficace. Le one-shot – une matinée de formation santé au travail seulement – doit être évité à tout prix, car il ne s’agirait que d’un placebo. » Des modules récurrents oui, à condition de mesurer les évolutions de la santé et du bien-être au travail, au travers de diagnostics réguliers. « A cet égard, l’activité de Demos s’est peu à peu élargie, analyse Virginie Bessou. Auparavant, Demos n’intervenait que sur la partie formation aux RPS. Désormais, nous affichons davantage de diagnostics en RPS avant de proposer une action de formation. »

 Une tendance encourageante qui indique que les entreprises cherchent des solutions sur mesure permettant de concilier performance et santé au travail.