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Un feed-back, vous dites ?

De façon générale, on peut définir le feed-back comme un renvoi objectif d’information par lequel une personne prend connaissance des résultats de ses actions, comportements ou décisions et les réajuste, si nécessaire, afin de mieux atteindre ses objectifs. Voici quelques règles qui permettront au formateur de préparer ses feed-back.

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Qu’est-ce qu’un feed-back ?

Quand nous conduisons une voiture, un cadran nous informe de notre vitesse. On dit alors qu’il nous donne un « feed-back » : il nous fait un retour sur notre conduite qui nous permet d’ajuster notre vitesse au fur et à mesure du trajet.

Le feed-back compte trois phases :

• l’action (on roule) ;
• la perception du feed-back (on voit la vitesse indiquée sur le cadran) ;
• la décision d’ajustement (on maintient sa vitesse, on freine ou on accélère).

Le processus se réitère tout au long du trajet.

C’est un processus d’adaptation finalisée, il permet :
• d’avoir une vision plus juste de ses actions et de son comportement, de mesurer l’écart entre les résultats de ses actions et l’objectif souhaité ;
• de renforcer ses pratiques positives ;
• d’ajuster son comportement et ses actions si nécessaire.

Pourquoi donner des feed-back ?

Dans certains cas, chacun est capable de percevoir lui-même le résultat de son action. C’est le cas lorsqu’on ajuste la vitesse de sa voiture. Dans d’autres situations, on ne peut pas percevoir et analyser soi-même le résultat de son action. Il est effectivement difficile de s’évaluer : « On ne peut pas pédaler et se regarder pédaler ». On a alors besoin d’un regard extérieur sur ses actions ou ses comportements. Le formateur peut ainsi exercer une fonction-relais qui va permettre à son stagiaire de mieux atteindre ses objectifs.

Le feed-back d’un formateur n’est légitime que s’il a pour but d’atteindre des objectifs de travail.

Deux règles pour préparer ses feed-back

Il est légitime qu’un formateur ou un tuteur donne des feed-back aux stagiaires. Mais celui-ci sera d’autant mieux accepté qu’il apparaît explicitement comme un retour objectif. Le  formateur gagne à mettre en place des « déclenchements automatiques », à l’instar des systèmes autorégulés qui ajustent la vitesse dans la conduite automobile.
Il lui faut mettre en place ce cadre en amont, avant même qu’il n’y ait de feed-back à exprimer.

De plus, définir le périmètre du feed-back avec ses interlocuteurs permet au formateur de les impliquer. Ainsi, ce cadre devient une convention entre les parties prenantes, renforçant le caractère légitime et l’efficacité du feed-back :

• les interlocuteurs sont prévenus puisqu’ils ont participé à l’élaboration du cadre ;
• ils connaissent les points de veille, les ont acceptés. Ainsi, ils seront plus enclins à écouter le feed-back.

Au moment d’exprimer le feed-back, il est conseillé au formateur de commencer par rappeler le cadre de référence. Cela évite de prendre les interlocuteurs par surprise.

Comment définir le cadre en amont ?

Le formateur définit avec ses interlocuteurs les points sur lesquels porteront les feed-back en précisant des indicateurs :

• qualitatifs : le formateur  demande d’observer certains points comme l’écoute, le non-verbal, l’utilisation des questions,…
• ou quantitatifs : le formateur demande de noter le nombre de questions ouvertes et de questions fermées employées par un stagiaire ainsi que leur enchaînement

Les feed-back fondés sur des critères quantitatifs seront plus faciles à exprimer et mieux acceptés car plus objectifs que les feed-back reposant sur des critères qualitatifs. Le formateur s’efforcera donc de définir des critères quantitatifs et pertinents.

Trouver le bon moment

Même si un feed-back se veut le plus objectif possible, le formateur risque toujours de heurter la susceptibilité de la personne.

Pour faire preuve de délicatesse, il veillera à :
• trouver un moment approprié. Cela peut être tout de suite après la constatation du comportement s’il n’a pas engendré de tension particulière, sinon, à un moment où la personne concernée est disposée à écouter ;
• s’assurer d’être seul avec l’interlocuteur car formuler un feed-back devant un tiers pourrait l’humilier, rendre ce moment plus solennel.

Nous verrons dans un prochain article, trois règles pour aider le formateur à rédiger des feed-back pertinents.

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