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Universités d’entreprise : partageons les bonnes pratiques

​Si le terme d’université d’entreprise recouvre des projets forts différents, des questions communes se posent à chacune d’entre elles. Comment trouver le juste modèle économique et logistique ? De quelle manière associer et faire collaborer tous les acteurs concernés ? Les porteurs de projets sont forts demandeurs de retours d’expériences et d’échanges afin de benchmarker et d’optimiser leurs pratiques, explique Emmanuelle Rohou, consultante à la direction Learning Solutions de Demos et contributrice de l’observatoire des universités d’entreprise réalisé avec le groupe Kurt Salmon
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Une stratégie ciblée derrière chaque modèle d’université d’entreprise 

« Il n’existe pas une seule forme mais bien tout un panel d’approches à travers les universités d’entreprise mais aussi les académies ou écoles métier. Certaines affichent clairement leur volonté de développer une vision d’avenir stratégique commune pour les dirigeants et futurs dirigeants. D’autres ont des objectifs très opérationnels pour acculturer notamment les nouvelles recrues aux méthodes de l’entreprise. Et certaines structures proposent des parcours de formation à l’interne, mais également à l’externe en capitalisant sur leur expertise métier. On peut repérer quatre grands modèles économiques équilibrant centre de coût et centre de profit pour l’entreprise ».

L’intelligence collective au service de la stratégie d’entreprise

« On observe une tendance forte au sein des universités d’entreprise à conjuguer le développement des métiers et l’évolution de la stratégie d’entreprise. Les modalités pédagogiques transversales et collaboratives visent à faire réfléchir ensemble des participants de différents métiers pour leur faire produire ensemble les réponses à apporter aux nouvelles situations : façons de faire, évolution des techniques et des marchés… Ces choix pédagogiques influent et irriguent la collaboration managériale au-delà du temps de formation. Le collaborateur devient contributeur plus que simple participant ».

Une attention accrue au marketing de l’offre de formation

« Parmi les enjeux à relever, celui de faire connaître les parcours et de donner envie d’y prendre part est particulièrement d’actualité. Il faut faire savoir et susciter l’intérêt tant des collaborateurs que des managers. Cela passe tant en amont par des teasers et des invitations très travaillées que par la mise en place ou l’optimisation d’indicateurs pour mesurer l’efficacité et l’impact sur la performance, tant individuelle que collective ».

Penser la formation en mode agile face à la multiplicité des apports

« Les chemins du développement de compétences sont toujours plus variés. Les apprentissages se réalisent seul, avec ses collègues et son manager, avec des formateurs internes et externes, des experts ou des mentors… Se coordonner en équipe pédagogique en intégrant les pratiques quotidiennes et opérationnelles de développement de compétences est un défi clé pour les universités d’entreprise. La place du formateur évolue. Il met en lien et donne du sens aux différentes sources d’apprentissage. C’est l’un des enjeux majeurs des formations dédiées aux formateurs internes occasionnels qui restent les piliers des universités d’entreprise ».
Vous pouvez consulter les résultats complets de l’observatoire des universités d’entreprise​ réalisé par Demos et Kurt Salmon.